Les super pouvoirs des câlins

La revue Dr Good (Michel Cymes) n°33 de janvier février 2023 titre ainsi en une : "Les super POUVOIRS des câlins" (et en page intérieure : la câlinothérapie, c'est sérieux". Je ne peux que confirmer ces titres ! Et je vais essayer de documenter ce propos : les câlins ont donc des POUVOIRS ?

Plusieurs personnes m'ont expliqué pratiquer un câlin calmant, une forme de câlin puisemment calmant. Cela s'appelle le "câlin prisonnier". Si vous avez un enfant un peu turbulent, qui pique des crises à se rouler par terre, il vous faut le prendre dans les bras (plutôt dans la position Amma, c'est à dire que vous avez l'énergumène dans les bras et que vous pouivez aussi serrer les jambes de façon à lui faire sentir  une contenance de tout le corps.) Là vous dites "Prisonnier!" et vous maintenez gentiment la pression des bras et des jambes durant 2 à 3 minutes. De toute façon, si vous desserrez l'étreinte trop tôt, l'enfant vous fait savoir que c'est trop tôt ! La crise se termine en très peu de temps... Ce geste a été réalisé avec des enfants aux lourds handicaps, ça marche aussi. Super POUVOIR des câlins oui ! Dans la revue Dr Good n°33 j'explique comment prendre la position "Amma", il suffit d'ajouter la pression des jambes...

A la suite d'un accident de voiture sans gravité, cette personne avait quitté la route suite à un endormissement, et avait terminé sa course en plein bois, dans la Sologne. Sortie indemne de la voiture, elle avait rejoint une autre automobiliste qui s'était arrêtée pour appeler les secours. Une étreinte entre ces deux personnes, et l'inquiétude et le stress s'était évaporés dans la seconde... Super POUVOIR des câlins oui !

Et pour finir, j'insère ici un extrait de 'linterview de Martin Fourcade, champion de bioathlon français, où il explique son besoin de câlin lors de ses derniers Jeux Olympiques d'hiver. Super POUVOIR des câlins oui !

JO 2018 Biathlon L'Equipe

Martin Fourcade : «Des Jeux d'ores et déjà réussis»

Publié le lundi 12 février 2018 à 15:38 | Mis à jour le 12/02/2018 à 16:45

Désormais triple champion olympique, Martin Fourcade a expliqué comment il a trouvé les ressources pour rebondir après sa huitième place du sprint, la veille.

Martin Fourcade ne touche plus terre. (F. Seguin/L'Equipe)

«Peut-on dire que vous avez rectifié une anomalie aujourd'hui ?
Non, on ne peut pas dire ça. C'est sûr que ne pas être sur le podium [du sprint] après ce début de saison et après la préparation que j'avais faite, c'était une énorme déception pour moi mais c'était le sport, en fait. Il y a une énorme déception dimanche parce que j'avais coché cette course plus que toutes les autres. Quand je pensais à mes objectifs, je ne pensais pas aux Jeux Olympiques, je pensais à ce sprint olympique. J'ai mis beaucoup de temps à tourner la page, même si je dois dire qu'elle est encore un peu froissée. Je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce que j'avais fait de mal. Et ce matin, j'ai vu une photo de mon tir couché sur les réseaux sociaux et j'ai vu que les fanions étaient bien plus inclinés sur mon tir que ce que j'avais réellement perçu. Franck [Badiou, l'entraîneur de tir] avait essayé de me le glisser à l'oreille.

Fourcade titré sur la poursuite

A partir du moment où j'ai vu cette photo, j'ai vu que c'était en aucun cas de la malchance, une incompréhension ou quelque chose de surnaturel à cause duquel j'avais loupé, mais que finalement c'était à cause de moi, parce que je n'avais pas fait les bons réglages. Ça a été beaucoup plus facile à ce moment-là de transformer cette peine, cette désillusion, cette colère en énergie positive. Cette photo m'a fait prendre conscience qu'aussi minime qu'elle soit, j'avais fait une erreur, et cette erreur m'avait coûté le titre olympique, et que je n'avais pas envie de faire une erreur une deuxième fois aujourd'hui.

«Profiter de ça pour faire gonfler le compteur»

Il paraît que vous aviez besoin de câlins ?
Ouais, j'avais besoin de tendresse hier, je vais devoir rassurer ma compagne (rires). Je suis allé voir mes collègues de l'équipe de France en demandant des câlins, c'était la soirée du ''free hug'' au sein de l'équipe de France. J'étais très triste, ça m'a fait du bien, les câlins d'Antonin Guigonnat et de Quentin Fillon-Maillet m'ont requinqué. J'avais envie de bien faire aujourd'hui. En arrivant sur le stade, je savais que ce serait encore des conditions compliquées. Je crois que le troisième tir est vraiment la clé de la course. Je prends un peu plus de temps que les autres avant de lâcher cette première balle dans des conditions qui étaient dures, c'était compliqué au niveau du vent. Et finalement c'est la clé parce que c'est à partir de ce moment-là que je suis le seul à décider de qui va devenir champion olympique.

Simon Fourcade : «Du grand Monsieur Martin !

Je ne dis pas que j'allais l'être. A ce moment-là, je n'allais pas miser tout ce que j'avais là-dessus mais par contre, je savais que c'était à moi de décider si je voulais l'être ou pas. Ma ligne d'arrivée était à la sortie du tapis, elle n'était pas ici. Je pense que si j'avais dû me battre avec le plus mauvais athlète de la Coupe du monde, je ne suis pas sûr que j'aurais réussi à le battre parce que c'était pas une débauche d'énergie physique, c'était une débauche d'énergie mentale. J'ai tout mis dans ce dernier tir, c'était fatiguant mais ça valait le coup.

Cette première médaille d'or, elle va vous débloquer pour la suite ?
C'est des Jeux qui sont d'ores et déjà réussis, après je suis compétiteur donc dès que j'enfilerai le prochain dossard ça sera pour essayer de refaire ce que j'ai fait aujourd'hui. Après, je ne vais pas faire de pari. On est sur un site délicat, on ne connaît pas ce qui se passe, ça annule des compétitions tous les jours en alpin, ça fait des compétitions un peu bizarres comme on a vu hier en snowboard, pour nous ça a été compliqué à gérer les deux jours. On va essayer de profiter de ça pour faire gonfler le compteur. Et là je pense aux copains parce que s'il n'y a qu'une médaille à aller chercher maintenant, c'est celle avec les copains du relais.